Les 14 fusillés au Struthof

Charles WIEST

Né le 05 Juillet 1914 à Ballersdorf

Fusillé au camp Natzweiler-Struthof le 17 février 1943

Il était cultivateur de métier. Il habitait au 43 grand rue à Ballersdorf.

Ses parents étaient Célestin WIEST et Marie WiEST née HUSSER. Il avait 5 frères et sœurs : Berthe , Mathilde , Marie-Thérèse , Maurice et Joseph.

Dans la nuit du 12 au 13 février 1943, en tentant de passer la frontière Suisse avec son frère Maurice Wiest, ils ont été interceptés par des gardes frontières allemands. Dans la panique de se faire attraper, Charles Wiest tue un garde-frontière.

Arrêté à Ballersdorf, il a été enfermé à la prison de Mulhouse du 13 au 15 février 1943 puis au camp de Schirmeck du 15 au 17 février 1943.

Il est condamné à mort par le Sondergericht, le tribunal d’exception à Strasbourg, pour la mort du garde. La responsabilité de cette mort est attribuée aux 13 jeunes qui sont jugés.

Charles avait seulement 28 ans lors de son exécution au camp du Struthof- Natzwiller.

Après la guerre, sa sœur Berthe, invalide, percevra une indemnité de guerre pour la mort de ses frères.

Charles est déclaré « mort pour la France » en 1962.

Justin BRUNGARD

Né le 07 Août 1925 à Ballersdorf

Fusillé au camp Natzweiler-Struthof le 17 février 1943

Il était cultivateur.

Il avait 17 ans lorsqu’il a été fusillé.

Il a été arrêté le premier. Justin Brungard a été condamné à la peine de mort pour avoir « tué un garde frontière en tentant de passer la frontière suisse par la force dans le but de se soustraire au service militaire obligatoire ».

Bien que l’origine du coup de feu mortel ne peut être identifiée, le tribunal estime que l’ensemble des accusés en porte collectivement la responsabilité, quand bien même l’un ou l’autre n’était pas armé ou aurait quitté le groupe avant l’échange de coups de feu.

De plus, le tribunal estime que, bien que Justin Brungard soit âgé de moins de 18 ans lors des faits, il doit être considéré comme ayant la majorité pénale en raison de son « développement psychique et mental ».

Suite à la mort de Justin, son père, sa mère et sa sœur à l’époque âgée de 4 ans ont été arrêtés le 14 février 1943. Ils ont été enfermés au camp de Schirmeck et à Schelklingen.

 

 

René KLEIN

Né le 03 Octobre 1924 à Altkirch

Fusillé au camp Natzweiler-Struthof le 17 février 1943

En 1943, quand il doit être incorporé de force à l’armée allemande, il était lycéen.

Dans les archives, son nom est sur la liste des 13 réfractaires qui sont exécutés au Struthof le 17 février.

Sur son acte de décès, il est noté « Tod durch Erschiessen », mort fusillé.

René avait 18 ans.

Camille ABT

Né le 27 Juillet 1911 à Ballersdorf

Fusillé au camp Natzweiler-Struthof le 17 février 1943

Il était agriculteur à Ballersdorf.

Camille, déclaré apte à combattre dans l’armée allemande, va essayer de passer en Suisse avec les 17 autres jeunes le 12 février 1943, pour y échapper.

Il sera arrêté le 13 février et fusillé au Struthof avec ses camarades.

Camille a 31 ans le jour de la fusillade. 

Après la guerre, le père de Camille, qui s’appelle Joseph Abt, né le 13 juin 1885 et habitant Ballersdorf au 47 rue principale, et sa maman Célestine Abt née Cheray, vont percevoir une indemnisation pour la mort de leur fils par le ministère le 16 août 1957.

Camille est déclaré : mort pour la France.

Aloyse BOLL

Né le 05 Mai 1914 à Ballersdorf

Fusillé au camp Natzweiler-Struthof le 17 février 1943

Il était cultivateur.

Pour éviter l’incorporation de force dans l’armée allemande, il a tenté de fuir en Suisse. 

Il avait 19 ans lors de son décès. 

Après la guerre, Célestine Boll née Lindecker le 20 avril 1895 et résidant à Ballersdorf rue Principale, fait une demande d’indemnisation pour la mort de son fils. Elle reçoit la carte de déporté résistant pour Aloyse le 26 juillet 1957 et touche une indeminsation.

Paul PETER

Né le 05 Mars 19154 à Elbach

Fusillé au camp Natzweiler-Struthof le 17 février 1943

Il était cultivateur.

Après la fusillade entre son groupe de réfractaires et les garde-frontières allemands à Seppois dans la nuit du 12 au 13 février 1943, Paul est rentré chez lui et a fait comme si de rien était.

Les policiers allemands sont venus l’arrêter chez lui le lendemain. Il a ensuite été conduit à Mulhouse pour être interrogé, et après à Schirmeck où on l’a emprisonné avec les autres jeunes.

Après le procès qui les a condamnés à mort, il a été fusillé dans la sablière du camp du Struthof le 17 février 1943.

Paul avait 27 ans.

Alfred DIETEMANN

Né le 23 Mars 1924 à Retzwiller

Fusillé au camp Natzweiler-Struthof le 17 février 1943

Il était ouvrier dans une usine.

Suite à la tentative d’évasion, il a été arrêté le 14 février 1943 à Retzwiller par la Gestapo.

Il a été conduit au Struthof où il est mort fusillé le 17 février par des SS.

Alfred avait 19 ans.

Suite à ça, ses parents, sa sœur et son frère furent déportés en Allemagne jusqu’à leur libération par les armées françaises en 1945.

Sa mère, Maria Dietemann née Gentzbittel, née le 11 décembre 1883 et son père, Auguste Dietemann, habitaient au 29 route de Belfort à Retzwiller.

Après la guerre ils recevront une carte de déporté résistant pour Alfred, établie le 24 septembre 1955.

Alfred est déclaré « mort pour la France » par le ministère des anciens combattants et victimes de guerre le 30 septembre 1960.

Charles BOLORONUS

Né le 10 Juillet 1925 à Ballersdorf

Fusillé au camp Natzweiler-Struthof le 17 février 1943

Il était agriculteur.

Charles avait passé le conseil de révision. Il ne voulait pas partir combattre dans l’armée des Allemands. Il a donc essayé de passer en Suisse avec les 17 autres cette nuit de février 1943.

Charles a été arrêté au matin du 13 février 1943 chez lui à Ballersdorf, le village a été encerclé par les Allemands.

Charles avait tout juste 18 ans.

Il est déclaré « mort pour la France » le 14 février 1958.

La maman de Charles, Emilie Boloronus née Soldermann, a fait une demande d’indemnisation à l’Etat.

Elle décède avant la fin de la procédure et c’est la sœur de Charles, qui s’appelle Marthe Boloronus et qui habite 101 rue de la gare à Ballersdorf, qui poursuit les démarches.

La demande d’indemnisation est rejetée en 1964.

Henri MIEHE

Né le 07 Mai 1916 à Danjoutin

Fusillé au camp Natzweiler-Struthof le 17 février 1943

Il était employé.

En 1943, quand il doit être incorporé de force à l’armée allemande, il demeure à Ballersdorf.

Avec 17 autres jeunes il tente de fuir l’Alsace pour passer en Suisse, mais leur groupe est intercepté à Seppois le Haut.

Il est fusillé au camp du Struthof à 26 ans. 

Robert GENTZBITTEL

Né le 03 Décembre 1919 à Retzwiller

Fusillé au camp Natzweiler-Struthof le 17 février 1943

Il était ouvrier auxiliaire.

Le 12 février 1943, il rejoint le groupe de réfractaires à Ballersdorf.

Ils sont 3 conscrits à venir de Retzwiller : Alfred Dietemann, Armand Fulleringer et lui.

Après la tentative d’évasion vers la Suisse qui a été stoppée à Seppois le Haut le 13 février 1914, Robert et les 2 autres sont rentrés chez eux.

Le lendemain, le 14 février 1943, il a été arrêté par les Allemands, ainsi que Alfred et Armand, après la messe dans leur village de Retzwiller.

Comme tous ceux avec qui il était parti de Ballersdorf cette nuit-là, il a été condamné à mort pour sa fuite et la mort du garde-frontière.

Robert avait 23 ans.

Maurice WIEST

Né le 09 Mai 1919 à Ballersdorf

Fusillé au camp Natzweiler-Struthof le 17 février 1943

Il était boulanger.

Comme ses camarades partis avec lui dans la nuit du 12 au 13 février 1943, dont son frère Charles Wiest, Maurice est mort fusillé le 17 février au camp du Struthof, après avoir été  incarcéré à la prison de Mulhouse puis déporté au camp du Schirmeck.

Maurice avait 23 ans.

Après la Seconde Guerre mondiale, sa maman Marie Wiest née Husser le 30 juin 1884, veuve, demandera une indemnité de guerre pour la mort de ses 2 fils, Maurice et Charles.

Etant décédée avant la fin de la procédure, c’est sa fille Berthe Wiest qui poursuit les démarches de reconnaissance pour ses 2 frères.

La démarche est rejetée. Berthe écrit au ministère en expliquant qu’ elle-même a été déportée en Allemagne et est invalide à 60% depuis.

Finalement, elle recevra 60 000 francs en guise de dédommagement le 18 novembre 1957.

Maurice est déclaré mort pour la France en 1962.

Charles MULLER

Né le 23 Février 1925 à Ballersdorf

Fusillé au camp Natzweiler-Struthof le 17 février 1943

Il était cultivateur.

Il habitait 103 rue du ruisseau à Ballersdorf avec sa mère Marie Muller née Finck. Son père Jean Muller, né en 1880, était décédé au moment des faits.

Il est réfractaire, il a tenté d’échapper à l’incorporation de force.

Suite à son arrestation par la Gestapo le 13 février, il est conduit à la prison de Mulhouse puis à Schirmeck le 15 février.

Ses 13 autres amis partis avec lui de Ballersdorf ont été condamnés à mort par le tribunal spécial de Strasbourg et exécutés au Struthof.

Il a été exécuté sans jugement, alors qu’il devait être placé dans une maison de santé car il était déficient mental.

Après la guerre, sa maman fait une demande d’indemnisation des ayant cause de déportés ou victimes de persécutions national-socialises décédés avant le 15 juillet 1960.

Charles Muller a eu la mention « mort pour la France ».

Aimé FULLERINGER

Né le 12 Mai 19124 à Retzwiller

Fusillé au camp Natzweiler-Struthof le 17 février 1943

Il était lycéen en 1943.

Pour ne pas partir à la guerre avec l’uniforme allemand, il rejoint d’autres jeunes à Ballersdorf le 12 février au soir.

Ils vont tenter de passer en Suisse mais cela ne va pas marcher.

Aimé est arrêté dans sa commune le 14 février et interrogé avec violence par la Gestapo à Mulhouse.

Aimé est condamné à mort et est fusillé au Struthof avec 12 autres jeunes partis avec lui, à la date du 17 février.

Aimé avait 18 ans.

Sur son acte de décès, les nazis ont changé son prénom Aimé en Armandus.

Sa maman Marie Fulleringer née Weigel le 27 avril 1896 à Kesseldorf dans le Bas-Rhin, qui habite au 26 boulevard des Alliés à Mulhouse, fait une demande d’indemnisation après la guerre.-

Aimé reçoit le titre de déporté résistant en 1964 après une longue procédure et sa maman va percevoir une indemnité.

Eugène CHERAY

Né le 07 Décembre 1914 à Ballersdorf

Fusillé au camp Natzweiler-Struthof le 17 février 1943

Il était boulanger et aubergiste.

Eugène Cheray et 17 autres jeunes voulaient fuir en Suisse pour échapper aux nazis, malheureusement à Seppois-le-Haut ils ont été repérés et ils se sont enfuis.

Eugène Cheray est rentré chez lui avec les autres réfractaires mais a été arrêté.

Il a été amené à Mulhouse où il a été interrogé par la Gestapo.

Ensuite il a été conduit au camp de sûreté de Shirmeck et enfin au camp du Struthof, où il a été exécuté le 17 février 1943.

Eugène avait 28 ans.

Après la guerre, le père de Eugène, qui s’appelle Joseph Cheray, et sa belle- -mère Philippine Cheray qui l’a élevé, qui habitent 123 rue du ruisseau à Ballersdorf, font une demande d’indemnisation au ministère des anciens combattants et victimes de guerre.

Une carte de déporté résistant pour Eugène leur est adressée le 2 mai 1958